Cancérologie

Le cancer du sein
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Le plus fréquent en France il est la première cause de décès par cancer chez la femme. Son incidence est de 61 000 nouveaux cas/an (2023).

Une femme sur 8 risque d’être atteinte d’un cancer du sein au cours de sa vie.

Dans 90 % des cas, le cancer du sein peut être guérit, d’autant plus s’il est diagnostiqué précocement.

• Il est recommandé de vous examiner et de vous auto palper régulièrement la poitrine à partir de 20 ans, et de bénéficier d’un examen clinique par un professionnel de santé tous les ans à partir de 25 ans.

Système de dépistage organisé au niveau national :
Tous les 2 ans, de 50 à 74 ans : mammographie et examen clinique des seins. Il est pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie, sans avance de frais.

En dehors de cette tranche d’âge, le dépistage se fera de manière individuelle, et en fonction du niveau de risque de cancer du sein.

Diagnostic
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• Découverte lors d’un examen systématique de dépistage ou par la présence de symptômes.

• Différents symptômes doivent vous amener à consulter votre médecin:
Apparition d’une boule, modification de la peau, modification du mamelon ou de l’aréole, changement de forme de vos seins, d’une rougeur ou d’un écoulement écoulement inhabituel par le mamelon, déformation de sein, fossette, mamelon enfoncé etc

• Une biopsie du sein sera réalisée (micro ou macro biopsie), par un radiologue, afin d’avoir une confirmation du diagnostic, et pour adapter le ou les différents traitements nécessaires par la suite.

• Il n’existe pas un mais DES cancers du seins, dont la prise en charge va être adaptée à chaque patiente, selon la taille et le profil moléculaire de la lésion qui sera défini grâce à l’analyse de la biopsie. (Le type canalaire ou lobulaire, le grade, la présence de récepteurs hormonaux (RH) ou non, la surexpression de HER2, le KI 67 etc).

• Des examens complémentaires pourront être demandés en fonction des résultats de la biopsie et du stade initial de la maladie (IRM mammaire, TEP scanner etc).

Le cancer de l’endomètre
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4e cause de cancer chez la femme en France. On estime à 8 224 le nombre de nouveaux cas en 2018. Après le cancer du sein, c’est le plus fréquent des cancers gynécologiques.

• Il touche généralement les femmes après la ménopause; l’âge moyen au moment du diagnostic est de 68 ans.

• Certains facteurs de risque sont connus: l’obésité, le diabète, un traitement par tamoxifène ou, plus rarement, une prédisposition génétique.

Diagnostic
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• Certains symptômes peuvent apparaître, comme des saignements après la ménopause ou des saignements en dehors des périodes de règles chez les patientes non ménopausées.

Une échographie pelvienne peut orienter le diagnostic si l’endomètre mesuré est trop épais.

• Afin de faire le diagnostic, une biopsie d’endomètre pourra être réalisée en consultation (rarement). Le plus souvent, une hystéroscopie ( lien vers la page “hystéroscopie”) avec biopsies permettra de faire le diagnostic.

• La biopsie permet de nous indiquer le type, le grade, le profil moléculaire de la maladie etc

Une IRM pelvienne sera toujours nécessaire devant un diagnostic de cancer de l’endomètre, afin de nous donner le stade de la maladie.
Parfois un bilan d’extension par TEP Scanner sera également demandé.

Le cancer du col de l’utérus
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12e cause de cancer chez la femme = Chaque année, 3000 femmes sont touchées par le cancer du col.

90% de ces cancers pourraient être évités.

• Quelle est son origine? La cause principale du cancer du col de l’utérus est une infection persistante par un virus qui se transmet par voie sexuelle : l’HPV (human papillomavirus).

• Dans la majorité des cas cette infection n’entraine aucune lésion et on en guérit spontanément sans séquelle. Mais parfois des lésions pré-cancéreuses ou un cancer peuvent se développer.

Diagnostic
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• Un cancer du col est suspecté si une anomalie est observée lors d’un examen de dépistage ou si des symptômes sont apparus. Une biopsie réalisée le plus souvent lors d’une colposcopie ou une conisation vont permettre de confirmer le diagnostic.

• Suite au diagnostic, une IRM du pelvis sera réalisée, afin de définir l’étendue de la maladie, son stade. Un TEP scanner pourra également être demandé dans certaines situations.

La vaccination

Elle est recommandée pour tous les adolescents, filles et garçons entre 11 et 14 ans avec l’administration de deux doses. Il est possible de réaliser une vaccination de rattrapage jusqu’à 19 ans, qui nécessitera dans ce cas-là 3 injections.

Elle actuellement systématiquement proposée au collège en classe de 5ème pour les garçons et les filles

Le dépistage

Par frottis ou test HPV doit être débuté au plus tard à partir de 25 ans, pas avant (même si l’on est vacciné) et être poursuivi jusqu’à 65 ans (Donc même après la ménopause et même si l’on a plus de rapports sexuel). De 25 à 29 ans, un frottis sera réalisé tous les 3 ans, puis un test HPV sera ensuite réalisé tous les 5 ans de 30 à 65 ans.
En cas de pathologies, d’antécédents particuliers ou de symptômes spécifiques un suivi plus rapproché peut vous être proposé.

Le cancer des ovaires
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Il s’agit d’un cancer rare. On estime à 5 348 le nombre de nouveaux cas de cancers de l’ovaire en 2023 en France.

• 15 à 20% des cancers de l’ovaire ont une origine génétique. Les autres facteurs de risque classiquement admis sont l’âge (65 ans en moyenne lors du diagnostic), les règles précoces et la ménopause tardive, la nulliparité (= absence de grossesse) , la surcharge pondérale. L’utilisation de contraceptifs oraux semble diminuer le risque de cancer de l’ovaire.

Diagnostic
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Un cancer de l’ovaire provoque peu de symptômes.
De ce fait, il est souvent diagnostiqué lorsque des cellules cancéreuses ont atteint le péritoine. Cependant, il peut être suspecté devant plusieurs symptômes (Détection d’une masse ovarienne lors du suivi gynécologique ou d’un examen d’imagerie ; douleurs abdominales ou pelviennes , augmentation anormale du volume de l’abdomen; des saignements ou des pertes vaginales anormales (rarement), des troubles du transit etc)

Le cancer de la vulve
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Il s’agit d’un cancer rare qui représente moins de 5% des cancers gynécologiques. Il touche le plus souvent des femmes âgées de plus de 70 ans mais il existe un premier pic entre 40 et 60 ans.

Les facteurs à risques
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Les infections à Papillomavirus oncogènes (HPV): Dans 30 à 40 % ( La vaccination HPV permet donc de réduire considérablement le risque de cancer de la vulve !)
Le tabac, retrouvé plutôt chez les femmes plus jeunes
Les lésions précancéreuses: Néoplasies intra-épithéliales de la vulve (VIN).
Certaines dermatoses responsables d’une irritation cutanée et d’un prurit chronique, au premier rang desquelles le lichen scléreux de la vulve (LSV)
Une immunodépression (infection HIV, HSV…), un traitement immunomodulateur.

Le choix du ou des traitements
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Le choix du ou des traitements de votre cancer sera fait effectué par plusieurs médecins, lors de la réunion de concertation pluridisciplinaire (ou RCP).
Si besoin, vous pouvez trouver plus d’information sur le site de l’institut national du cancer: www.e-cancer.fr

La chirurgie

La chimiothérapie peut être indiquée, avant ou après la prise en charge chirurgicale. Avant de débuter le traitement, une chambre implantable (= port-à-cathéter) vous sera implantée. Celle-ci permettra de vous administrer les perfusions de chimiothérapie, en préservant vos veines.

La radiothérapie: elle permet de diminuer le risque de récidive et de tuer des potentielles cellules tumorales persistantes après la chirurgie. Celle-ci sera indiquée selon le type de cancer, ainsi que son stade.

L’hormonothérapie: certaines tumeurs du sein ont pour caractéristique d’être hormonosensibles = elles sont sensibles aux hormones naturellement produites par l’organisme. L’hormonothérapie est un traitement qui consiste à empêcher l’action stimulante des hormones féminines sur les cellules cancéreuses.

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